Sommet de Truckers Against Trafficking
L’industrie du transport facilite le mouvement des biens et des personnes à l’échelle mondiale. Toutefois, sous les carrosseries rutilantes se cachent parfois des activités douteuses, sous l’influence insidieuse de la traite des personnes. Ce crime grave anéantit des vies et marque profondément le secteur du transport.
Le 24 mai 2023, Kara Wood et Grace Morton ont participé au sommet Truckers Against Trafficking Summit à Moncton, au Nouveau-Brunswick. Karley Church, conférencière et survivante de la traite des personnes, a parlé abondamment de l’objectif que poursuit TAT : sensibiliser le secteur au crime de la traite des personnes de plus en plus répandu au Canada et aux États-Unis. Obtenez de plus amples renseignements sur son histoire ici (en anglais).
Qu’est-ce que la traite des personnes?
Il s’agit d’un crime qui implique l’exploitation des personnes par la force, la fraude ou la coercition à des fins de travail forcé, d’exploitation sexuelle, voire de trafic d’organes. Les victimes vivent dans des conditions horribles, prisonnières d’un cycle de violence et d’exploitation qui profite de leur vulnérabilité. Hormis dans les camions et les remorques, les victimes sont aussi transportées dans des avions, des navires, des trains et des véhicules navetteurs ordinaires. Pour comprendre la véritable incidence de ce crime, passez en revue le rapport détaillé ici (en anglais).
Les chauffeuses et les chauffeurs de camion sont les yeux et les oreilles de la société sur les routes et peuvent profiter de leur statut pour aider les victimes du trafic de personnes. Voici des sonnettes d’alarme auxquelles il faut porter attention :
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une personne qui semble ignorer où elle se trouve ou qui n’est pas en possession de ses documents d’identité ou de son passeport;
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une personne dont les conversations sont restreintes ou maîtrisées ou qui n’a pas le droit de s’exprimer par elle-même;
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des conversations sur la bande publique au sujet d’une « compagnie commerciale » ou du clignotement de phares indiquant l’endroit où se trouvent des « acheteurs »;
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des conversations à propos d’un proxénète ou du besoin « d’atteindre un quota »;
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une fourgonnette ou un véhicule récréatif à un endroit louche à proximité d’une zone de stationnement de camions gros porteurs ou encore un véhicule qui dépose une personne à côté d’un camion pour revenir la chercher 15 à 20 minutes plus tard.
Si une victime du trafic de personnes vous approche, n’oubliez pas ce qui suit ;
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engagez une conversation avec elle en vous assurant qu’elle se sent respectée et en sécurité;
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faites preuve de compassion et offrez-lui du réconfort, comme un repas, une boisson ou une couverture.
Si vous soupçonnez qu’une personne peut être victime de la traite des personnes, vous pouvez faire un signalement anonyme aux forces de l’ordre en appelant la Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes, et ce, même si vos soupçons reposent sur une simple intuition.
1-833-900-1010 (Canada) - OU - 1-888-373-7888 (États-Unis)
États-UnisLorsque vous signalez des activités suspectes, veuillez décrire :
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le véhicule (la marque, le modèle, la couleur et le numéro de plaque d’immatriculation);
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le trafiquant (sa grandeur, son sexe, la couleur de ses cheveux, sa carrure et ses vêtements);
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la ou les victimes (le nombre de victimes possible, leurs caractéristiques distinctives et leurs vêtements).
Pour rompre les liens entre la traite des personnes et le transport, il est essentiel de déployer un effort collectif faisant participer les gouvernements, les entreprises et la société en général. C’est uniquement grâce à des mesures rigoureuses, une sensibilisation accrue et des solutions technologiques que nous arriverons à briser les chaînes du trafic des personnes et que nous rétablirons l’intégrité du secteur du transport.
Nous sommes fiers que Kara et Grace aient participé à cet événement important et nous leur sommes reconnaissants de nous livrer leurs commentaires sur leur expérience et leurs apprentissages.
